PRÉVIA - Le Real Madrid affronte une montagne ce mercredi en quart de finale retour de Ligue des champions, cherchant à effacer sa lourde défaite (3-0) subie en Angleterre. Malgré un espoir fragile, la magie du Bernabéu pourrait inspirer un improbable retour aux Madrilènes revanchards.
Le Real Madrid est-il capable d'un nouveau miracle ? L'histoire de la Ligue des champions regorge de retournements de situation improbables, défiant la logique et portés par l'atmosphère unique des soirées européennes. Ces épopées irrationnelles sont l'essence même du parcours récent du Real Madrid en C1. Un ADN qu'il faudra invoquer ce mercredi face à Arsenal, avec trois buts de retard à combler.
Dans un Santiago Bernabéu incandescent, entre tifos spectaculaires et jeux de lumière, les hommes de Carlo Ancelotti n'auront d'autre choix que de montrer un visage radicalement différent de leur prestation désastreuse à l'Emirates. Fini la défense aux abois, les visages abattus et le collectif désuni : une transformation totale est impérative dans la capitale espagnole, même si la qualification pour les demi-finales reste un défi immense. "Nous sommes prêts pour le retournement", a affirmé Jude Bellingham, ou plutôt, pour la "remontada".
Le Real Madrid aborde cette nuit décisive avec une confiance affichée par les joueurs, malgré une composition d'équipe légèrement différente de l'aller, notamment au milieu de terrain. Aurélien Tchouaméni fait son retour de suspension et devrait remplacer Eduardo Camavinga, lui-même suspendu ce mercredi après avoir marqué le week-end dernier. Carlo Ancelotti pourrait opter pour un trio Tchouaméni – Ceballos – Bellingham, une formule déjà testée avec succès contre Manchester City.
Bien que Dani Ceballos n'ait plus été titulaire depuis fin février en raison d'une blessure musculaire, son apport au jeu madrilène est jugé précieux. Sa capacité à organiser le jeu pourrait le propulser dans le onze de départ face à Arsenal, afin de contrer le milieu adverse (Odegaard-Partey-Rice) par la possession. Cependant, Carlo Ancelotti pourrait aussi choisir de repositionner Fede valverde au milieu, ce qui reléguerait Tchouaméni en défense centrale. Selon les médias espagnols COPE et Relevo mardi soir, cette dernière option était privilégiée.
À Madrid, on ne s'attend pas à une révolution tactique. Après le match aller, les critiques ont surtout visé l'effondrement collectif en seconde période, et notamment le manque d'engagement physique des joueurs, qui ont parcouru 13 kilomètres de moins qu'Arsenal. Jude Bellingham a d'ailleurs reconnu l'importance de cet aspect : "C'est vrai que, si tu cours plus, tu as plus de chances. Nous voudrons courir beaucoup plus." Cette donnée athlétique, essentielle, est aussi révélatrice d'un état d'esprit.
À l'Emirates, le Real Madrid a gaspillé son énergie en protestations au lieu de presser collectivement. Face à une défense d'Arsenal solide, les asphyxier d'entrée est crucial pour l'exploit.
Ancelotti rappelle que le Real Madrid mise sur l'efficacité, pas le spectacle, pour une remontée espérée. Cependant, l'attaque est en panne et la défense fragile, des signaux inquiétants face à Arsenal.
Malgré le 3-0 à l'aller, Bellingham sent une "ambiance bizarre" de croyance à Madrid, portée par les supporters et l'équipe. Il rappelle que l'irrationnel (comme les coups francs de Rice) existe et que le Bernabéu doit créer la magie de la "remontada".